Oui, les emballages ménagers en polystyrène (PS) - dont font parties les pots de yaourt - seront recyclés en 2025.

 En fait, tous les pots en PS collectés dans les bacs de tri et triés en centre de tri sont, depuis plusieurs années déjà, recyclés dans l’usine Eslava de Valence, en Espagne. Ce qui va changer en 2025, c’est que la majorité de ces emballages va désormais pouvoir rejoindre une nouvelle filière de recyclage en boucle fermée, c’est-à-dire pouvoir redevenir des emballages alimentaires. Cela se passe dans l'usine d'Indaver basée à Anvers en Belgique, actuellement en phase de pré-industrialisation. 

Comme le secteur s’y était engagé, ce projet a été rendu possible par les investissements de l’ensemble des acteurs concernées : la finalisation de la simplification du geste de tri sur l’ensemble du territoire, l’investissement dans des centres de surtri spécialisés pour les emballages en plastique, dans la recherche de nouvelles technologies et dans la construction d’une usine de recyclage chimique à Anvers, en Belgique.

Mais n’oublions pas que pour que les emballages soient collectés et recyclés, il faut absolument les déposer dans la poubelle de tri ! Un pot de yaourt jeté dans les ordures ménagères ne pourra jamais rejoindre la filière de recyclage et redevenir un pot de yaourt : il sera - dans la majorité des cas - incinéré pour produire de l'énergie, ou rejoindra un site d'enfouissement.

Pour trouver des opérateurs en capacité de recycler les tonnages de PS collectés, Citeo a mis en place un appel d’offres, avec des critères de sélection précis : technologies déployées, impact environnemental, capacité des usines, etc.

Au regard de l’ensemble des critères évalués, l’usine Indaver a présenté la meilleure offre, située proche de la frontière française avec une dimension européenne permettant de massifier les tonnes.

A noter que des usines de recyclage vont voir le jour sur le territoire français pour atteindre nos performances sur le recyclage des plastiques, comme Total Energies à Granpuits (77) pour les films en plastique, Carbios à Longlaville (54) et Eastmann à Port-Jérôme-sur-Seine (76) pour les barquettes en PET.

Pour certains types d’emballages en PS comme les barquettes de viande ou de poisson en PS extrudé, la bonne orientation en centre de tri est plus difficile, et à date, les recycleurs les acceptent en quantité limitée. Mais on ne lâche rien : Citeo travaille avec les fabricants et les metteurs en marché concernés sur l’éco-conception (changement du design des emballages ou changement de matériaux) afin d’améliorer leur captage et leur recyclage.