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Vrai ou faux ? Ça ne sert à rien de trier nos emballages, le bac jaune est mélangé avec les ordures ménagères
Ça ne sert à rien de trier nos emballages, le bac jaune est mélangé avec les ordures ménagères par les éboueurs.
FAUX
- Si les collectivités locales s’appliquent à ne rien mélanger, c’est que les emballages et les papiers triés ont de la valeur. Les collectivités revendent les matériaux qui seront recyclés, ce qui leur permet de financer les opérations de traitement des déchets, en complément des financements de Citeo et de la taxe d'ordures ménagères.
- Malgré tout, ces mélanges peuvent arriver de manière exceptionnelle. Si les agents de collecte détectent trop d’erreurs de tri dans un bac, avec trop de déchets non concernés par les consignes de tri, ils peuvent décider de collecter le bac de tri en même temps que les ordures ménagères pour éviter de dégrader la qualité de la collecte sélective.
- En cas de grèves des agents de propreté, la collectivité peut aussi être contrainte de décider de collecter toutes les poubelles en même temps, faute de capacité logistique.
- Par ailleurs, certaines collectivités locales (5 à 10%) sont équipées de camions poubelles avec deux compartiments. Un même camion poubelle peut ainsi collecter le bac de tri et le bac des ordures ménagères, sans les mélanger.
À lire :
- Vidéo Matière à Penser - Trier ne sert à rien
C’est plus rentable d’incinérer ou d’enfouir le contenu du bac jaune plutôt que de le recycler.
FAUX
- D'un point vue économique, les collectivités locales ont tout intérêt à ne pas envoyer directement le contenu du bac jaune à l'incinérateur. En effet, collecter puis enfouir ou incinérer des ordures ménagères revient plus cher que de collecter et préparer des balles d'emballages et papiers pour le recyclage, en tenant compte de la revente des matériaux et des financements de Citeo (234 € par tonne d’OMR vs 218 € par tonne d’emballages légers et papiers - source : référentiel Ademe 2021)
- En 2022, 67% des emballages ont été recyclés, soit 4 millions de tonnes de matériaux. Le recyclage des emballages permet d'éviter l'émission de 2,3 million de tonnes de CO2. Par exemple chaque tonne d’aluminium recyclée permet d’économiser 95% de l’énergie nécessaire à la fabrication de l’aluminium, et chaque tonne d’acier recyclée permet d’économiser jusqu’à 70% de l’énergie nécessaire à la production d’acier.
- Conformément au code de l’environnement, l’objectif de Citeo est de tendre vers le zéro enfouissement ; nous recommandons aux collectivités de rechercher les meilleurs modes de valorisation pour les déchets refusés au tri : en priorité le recyclage, puis la valorisation énergétique, et en dernier recours l’enfouissement.
On culpabilise le consommateur alors que les entreprises ne font rien : on nous demande de faire des efforts pour trier et en plus on est taxé pour le recyclage.
FAUX
- C'est aujourd'hui la contribution des entreprises qui finance l'économie circulaire. 12 milliards d’euros ont été versés depuis 1992 par les entreprises pour créer nos différentes filières de recyclage. Cet argent finance les programmes pour réduire les emballages et papiers et les rendre mieux recyclables, les solutions de recyclage et de réemploi.
- C'est le principe de la REP (Responsabilité Elargie du producteur), qui impose aux entreprises de prendre en charge le coût de traitement des emballages mis sur le marché : pour chaque produit emballé et distribué, l’entreprise paie un montant allant de quelques centimes à quelques dizaines de centimes d’euros.
- Chaque année, cela représente plus de 800 millions d’euros qui permettent de financer l’équipement des foyers en bacs de tri, la sensibilisation des habitants au geste de tri, la collecte/le ramassage des bacs et conteneurs dans la rue, les opérations de préparation au recyclage (centres de tri). Soit la majorité du coût de la collecte sélective pour nos emballages.
- Et pour agir directement sur la production, Citeo accompagne les entreprises sur l'écoconception de leurs emballages. Le principe ? Agir sur 5 leviers principaux pour réduire l’impact environnemental des emballages:
- Réduire (alléger ou supprimer) l'emballage
- Réemployer l’emballage
- Améliorer sa recyclabilité
- Travailler sur l'origine des matériaux, par exemple en intégrant des matériaux recyclés
- Sensibiliser le consommateur au geste de tri pour augmenter le recyclage
des emballages ménagers sont recyclés chaque année
millions de tonnes de CO2 sont évitées chaque année grâce au recyclage des emballages
millions d'euros de financement des entreprises au service des filières
- On sait que le tri est un geste "en plus" à réaliser chez vous, et dehors. Et pour le systématiser, tout est au contraire fait pour le simplifier ! D'abord, avec des règles les plus simples possibles : aujourd'hui TOUS les emballages et papiers se trient.
Un flacon de shampooing ? Une barquette de jambon ? C'est un emballage, ça se trie !
Un coton ? Ce n'est pas un emballage : poubelle d'ordures ménagères !
- Trier partout : de plus en plus de dispositifs s'installent dans les parcs et jardins, lieux publics et dans les rues pour faciliter le tri en dehors de chez vous. L'objectif : des poubelles proches de là où vous consommez, et où vous aurez besoin de trier.
- Parfois collectés devant votre porte, parfois... non ! En France la collecte en "point d'apport volontaire" se développe de plus en plus, mais ça n'est pas pour vous compliquer la vie, celle-ci a plusieurs avantages :
✅ Le tri réalisé dans ces points d’apports volontaires est de meilleure qualité que ceux réalisés en porte-à-porte
✅ L'impact carbone est plus faible, puisque ce mode de collecte limite le nombre de circuits de collecte
✅ Une hausse du tri des emballages en verre ! En effet, on constate +4KG/habitant triés par an avec ce mode de collecte.
L’industrie du recyclage est très opaque, personne ne contrôle ce que font les entreprises du déchet.
FAUX
- Le principe des filières emballages et papiers est que toutes les tonnes gérées par Citeo voient leur traçabilité établie : d’où partent les balles de matériaux traitées dans les centres de tri, où elles sont recyclées, et dans quelles conditions.
- Un contrôle des quantités de déchets (en poids) amenés en centre de tri est ainsi réalisé, et comparé aux emballages et papiers qui en sortie de centres de tri sont amenés vers un centre de recyclage.
- Toute la chaîne de recyclage qui intervient ensuite fait également l'objet de contrôles réguliers. Les étapes en amont du centre de tri (la collecte, le transport vers les centres de tri) sont sous la responsabilité des collectivités locales.
- L’export de déchets d’emballages ménagers hors d’Europe fait l’objet de contrôles stricts. Citeo demande aux acteurs de produire un certificat de recyclage, et des audits sont organisés pour s’assurer de la véracité des informations.
En France, on n’est pas capable de recycler les emballages, tout part en Asie.
FAUX
- Les emballages mis sur le marché en France métropolitaine puis recyclés le sont en très grande majorité en France : en 2022, 80% l'ont été en France, 19% dans d’autres pays d’Europe et 1% ailleurs dans le monde.
- La France a fait le choix depuis qu’elle organise la collecte sélective, c’est-à-dire depuis 28 ans, de privilégier les solutions de recyclage de proximité : sur son territoire et chez ses voisins européens.
- L’export de déchets d’emballages ménagers hors d’Europe fait l’objet de contrôles stricts.
- Toutefois, ces dernières années, nous avons constaté des dérives marginales, avec des emballages triés en France et retrouvés sur des plages en Asie. Aucun système n’est infaillible, même si tout est mis en œuvre pour limiter au maximum les erreurs. Citeo a rappelé les règles à tous les acteurs du recyclage et a renforcé ses contrôles.