Recyclage des emballages : des innovations pour plus de performance
Découvrez les lauréats de l'appel à projets Recyclage 2024 de Citeo
La diminution des impacts environnementaux des emballages et des papiers est au cœur des missions de Citeo. Dans un contexte français et européen ambitieux sur le recyclage et l'intégration de matière recyclée, il est nécessaire de continuer à développer les innovations et les technologies qui nous permettront d'optimiser les procédés de valorisation des déchets d'emballages ménagers. Citeo soutient des projets adressant trois grands objectifs : l’augmentation des taux de recyclage, l’amélioration de la qualité des débouchés et enfin, la baisse des impacts environnementaux des process. Ces objectifs sont ceux du règlement européen ainsi que dans la Stratégie Nationale Bas Carbone, et c'est notre rôle d’encourager et de soutenir les acteurs des filières à innover pour y répondre.
Recyclage des emballages : quels enjeux ?
Comment recycler plus et mieux les emballages aujourd’hui ? Les projets soutenus par Citeo permettent de répondre à 3 enjeux clés :
- Augmenter les taux de recyclage des emballages ;
- Améliorer les débouchés de la matière recyclée, notamment pour qu’elle puisse être réintégrée dans des emballages alimentaires ;
- Réduire l’empreinte environnementale des procédés de recyclage qui nécessitent de l’énergie, de l’eau pour fonctionner.
9 projets innovants ont été sélectionnés, et 50% de leurs coûts sont financés par Citeo.
Des projets pour de meilleurs taux de recyclage
Avec un focus sur les emballages en plastique, dont le taux de recyclage est de 27% en 2023. Différentes technologies sont prometteuses pour développer le recyclage de résines et de matériaux plastiques, avec peu de solutions aujourd’hui.
- ExPW avec la startup Plasticentropy – pour les emballages rigides en PET/PE (barquettes de jambon…)
Grâce à l’action d’un enzyme (produit par la salive d’un ver !) qui décompose le PE, le projet à deux objectifs :
- Produire du PET purifié de sa couche de PE. Il pourrait ainsi être recyclé dans des emballages alimentaires ;
- Recycler ce PE pour en faire des composés pour l’industrie chimique et la cosmétique.
- PlastOx avec la startup RadicalDot – pour les emballages souples en PE/PP, rigides en PE/PP, en PS, et les plastiques refusés dans les centres de tri et chez les recycleurs
Le projet développe une technologie de recyclage chimique par oxydation catalytique pour recycler des déchets composés de plusieurs types de plastiques, sans solution aujourd’hui. L’oxydation catalytique vise à utiliser moins d’énergie que d’autres procédés de recyclage chimique, car elle agit à plus basse température (< 250 °C).
- CPC avec l’entreprise Saperatec – pour le Polyal
Le PolyAl ? C’est un mélange de plastique (PE) et d'aluminium que l’on trouve dans les briques alimentaires. Le projet CPC de Saperatec souhaite développer les débouchés du PolyAl via sa technologie de pointe qui permet de séparer l’aluminium du PE pour fabriquer des emballages souples en plastique.
Quand l’emballage retourne à l’emballage
C’est le principe de la boucle fermée. Le “bottle-to-bottle" de la bouteille d’eau en est un célèbre exemple. L’idée est de développer cet idéal de circularité à d’autres emballages et d’augmenter la part de matière recyclée dans les emballages.
- Purali avec le groupement Barbier, IPC et SFE Process – pour les emballages souples et rigides en PE
Les emballages souples en PE que l’on trouve dans l’alimentaire (sachet de surgelés, films de regroupement de bouteilles) ou la cosmétique (recharges) pourraient intégrer demain plus de PE recyclé grâce à la technologie de purification de la matière par fluides supercritiques. Le CO2 notamment mis dans son état “supercritique” a la capacité d’extraire des composés présents dans la matière recyclée après sa première vie afin de la purifier. Le projet Purali validera son intérêt économique et technique en la testant à l’échelle semi-industrielle.
- Next STEP avec le groupement Amalur, CPA – pour les emballages rigides PE/PP
Next STEP va permettre d’élargir les débouchés du recyclage des emballages en plastique PE/PP rigides, comme les flacons de shampoing ou certaines bouteilles de lait en améliorant leur tri (élimination des éléments en silicone, tri par couleur...). Les petits emballages pourront être également mieux captés, comme certains petits pots de sauce.
- RecaPP avec le groupement Valorplast, Faerch, IPC et EMC – pour les emballages rigides en PP
Le projet vise à préparer le PP recyclé pour qu’il serve à fabriquer des emballages alimentaires, comme les pots de yaourt ou de crèmes. Parmi les technologies explorées, on retrouve également la purification par fluides supercritiques (CO2) évoquée plus haut.
Recycler oui, mais en limitant son impact sur la planète
Laver, broyer, chauffer... les étapes des procédés industriels de recyclage ne sont pas sans conséquences pour l’environnement. Parce qu’on ne peut pas recycler à n’importe quel coût pour la planète, 3 projets visent à limiter l’empreinte environnementale des process de recyclage.
- HyOil avec la startup Plastogaz – pour les films en plastique PE/PP
La technologie d’hydrocraquage catalytique, kézako ? Une innovation qui combine la catalyse et l’hydrogène pour recycler chimiquement les films en plastique (sachets de chips, biscuits, surgelés) du flux développement souples. Grâce à ce procédé, on opère à plus faible température pour réduire les impacts environnementaux par rapport à une pyrolyse classique. On augmente également la qualité des produits pour permettre un retour plus direct vers la fabrication de nouveaux plastiques.
- Valo’2R avec ArcelorMittal – pour les refus de tri de l’acier
Que faire de ce qu’il reste après le tri et le recyclage des emballages en acier ? Le projet propose d’étudier la valorisation en énergie des résidus produits pour l’industrie sidérurgique.
- HORIZON avec la startup DePoly – pour les emballages rigides PET/PE comme les barquettes de ...
DePoly a développé une technologie de dépolymérisation du PET à faible impact environnemental (moins 66% d’émission de CO2 par rapport à la fabrication de matière pétrosourcée) pour obtenir des monomères purs pour refaire des emballages alimentaires.
