Faites le tri dans les logos environnementaux
Ces signes se sont multipliés ces dernières années à tel point qu’il est souvent difficile de s’y retrouver. Pourtant, ils sont de véritables aides à la décision pour vos choix de consommation ou de production. Ils peuvent aussi être un guide pour bien trier vos déchets et donc leur permettre d'être recyclés. Voici une sélection des logos que l’on retrouve le plus fréquemment et qui sont plus ou moins bien compris.
PEFC, PSC : la garantie d’une forêt préservée.
PEFC, FSC : on retrouve ces initiales et silhouettes d'arbres assez logiquement sur des produits à base de bois : papier, enveloppes, emballages en carton, meubles. En effets, les marques PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification schemes) et FSC (Forest Stewardship Council) garantissent que le produit est issu de sources responsables. Soit parce qu'il a été fabriqué à partir de bois issus de forêts gérés durablement, selon des critères environnementaux et sociaux. Soit parce qu'il contient de la matière recyclée, et dans ce cas, ce sera précisé dans le logo. Dans tous les cas, un bon repère pour préserver nos forêts.
Recyclé OU certifié, QUE FAUT-IL PRIVILÉGIER ?
Recyclés et issus de forêts gérées durablement ne s’opposent pas car la fibre de cellulose vierge est indispensable à la fabrication du papier et du carton à l’origine. Complémentaires, ils garantissent la préservation de la ressource en bois.
Un numéro pour identifier les matériaux… le faux ami
On les voit le plus souvent sur les emballages en plastique : ces numéros sont associés à une abréviation pour indiquer la nature du matériau utilisé pour fabriquer l’emballage. Par exemple 5 + PP pour le polypropylène, 20 + PAP pour le carton ondulé, 40 + FE pour l’acier… Ce marquage n’est pas obligatoire : il a été officialisé en France et en Europe par une directive de la Commission Européenne. À l’origine, cette classification du/des matériaux utilisés a été mise en place pour faciliter la collecte et le bon traitement (recyclage, valorisation) par les professionnels des déchets. Dans la pratique, ce logo est trompeur pour les consommateurs, qui le confondent avec le ruban de Möbius (voir plus bas) et l’interprètent comme une information sur la recyclabilité.
Le ruban de Möbius : l’historique
Créé en 1970 pour les célébrations environnementales mondiales « Jour de la terre », le ruban de Möbius (aussi appelé Anneau ou Boucle de Moebius) est devenu un incontournable des marquages environnementaux, utilisé parfois à tort et travers. À l'origine, il indique que le produit est potentiellement recyclable. Potentiellement car l'utilisation de ce symbole n'est pas contrôlée. Avec en bonus, une subtilité : si un pourcentage est placé dans son centre, il indique la part de matière recyclée utilisée dans la fabrication du produit. Deux significations différentes (recyclable ou issu de matières recyclées) qui rendent difficile la compréhension de ce logo.
Ne pas confondre RECYCLABLE et RECYCLE
Il faut bien distinguer ce qui relève de la conception de ce qui relève de la fin de vie d’un emballage :
- l’origine = le fait d’intégrer de la matière recyclée dans la conception
- la fin de vie = être recyclable
Par exemple, un emballage peut intégrer de la matière recyclée et ne pas être recyclable (et inversement).
L’info-tri, pour faire le bon geste
Citeo a créé l’Info-tri en 2012 afin de répondre au besoin d’information des consommateurs au moment de trier leurs emballages ménagers. Ce marquage donne une consigne de tri pour tous les éléments de l'emballage (boite en carton, film plastique, capsule en métal…). Une information indispensable car 4 Français sur 5 ont des doutes au moment de trier. Afin d’accompagner le déploiement de la simplification du tri, l’Info-tri a évolué en 2021 pour inciter les consommateurs français à déposer l’ensemble de leurs emballages et papiers dans le bac ou conteneur de tri.
Triman, le nouveau venu
Le Triman fait figure de nouveau venu dans la famille des marquages. À sa création en 2015 par l’Ademe, la signalétique Triman avait pour objectif d’indiquer au consommateur qu’un produit ou un emballage était recyclable et qu’il relevait
d’une règle de tri. La loi AGEC est venue modifier la définition et les règles d’apposition du Triman : la signalétique devient obligatoire sur tous les emballages qui font l’objet d’une règle de tri ou d’apport, qu’ils soient recyclables ou non.
BIODÉGRADABLE : que dit la loi ?
La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire du 10 février 2020 prévoit l’interdiction de faire figurer sur un produit ou un emballage la mention « biodégradable » ou toute mention équivalente à compter du 1er janvier 2022.
OK Home Compost
On retrouve ce logo d’origine autrichienne le plus souvent sur les sacs de fruits et légumes ou les emballages en carton : c’est la garantie qu’un emballage ou un produit est compostable « à la maison », dans un bac de compost domestique où les températures sont plus basses que dans des installations de compostages industrielles. Il ne faut donc pas le confondre avec son faux jumeau « OK Home industrial » qu’on retrouvera plus rarement car il n’existe pas aujourd’hui de filière de compostage industriel.
La poubelle barrée
Ce picto signifie littéralement qu’il ne faut pas jeter certains produits dans la poubelle des ordures ménagères : il s’agit des équipements électriques et électroniques, y compris les ampoules, qui devront déposées dans des points de collecte spécifiques (magasins, déchetterie) pour être recyclés. L’apposition de ce picto est obligatoire depuis 2005.
Le point vert, en voie de disparition
Très bien identifié mais souvent mal compris, le Point Vert signifiait que l’entreprise qui commercialise un produit destiné aux ménages (ex: chocolat, lessive, ordinateur…) participe financièrement à la collecte, au tri et au recyclage de son emballage. Depuis le 1er janvier 2021 il ne doit plus être apposé sur les emballages.
L’écolabel Européen et NF Environnement
La présence de l’un ces deux logos garantit que l’impact sur l’environnement (eau, air, énergie…) d’un produit ou d’un service est réduit tout au long de son cycle de vie, depuis sa fabrication (choix des matières premières, conditions de production…) jusqu’à l’élimination des déchets. Pour l’obtenir, il faut remplir un cahier des charges audité par l’AFNOR. Ces deux marquages sont donc un gage de sérieux de la démarche responsable de l’entreprise.