5 technologies qui font progresser les emballages
Réemploi et vrac : la bonne idée de la RFID
Avec la start-up Algramo, acheter en vrac pour consommer au plus près de ses besoins n’a jamais été aussi facile ! L’entreprise a développé un modèle d’emballage réemployable qui intègre une puce RFID, mémorisant et récupérant ainsi des données à distance, à la manière d’un code-barres. À chaque passage en magasin, la puce se connecte au distributeur de produits et vous permet de recharger votre contenant exactement selon vos habitudes de consommation. Elle garantit également la traçabilité des produits remplis en identifiant leur numéro de lot et en indiquant leur date limite de consommation… Rassurant pour du vrac !
Une technologie au service de courses plus rapides, plus sûres et plus responsables.
Un gobelet en papier-carton résistant et recyclable
Le plastique résiste à l’eau : cela en a fait le matériau star des contenants de liquides, parmi lesquels le gobelet de la pause-café. Votre cup en carton ne fait pas exception, car elle contient une couche de plastique qui permet de contenir les boissons. Un défi actuel est de tendre vers un gobelet intégralement en carton, complétement recyclable. Le Centre Technique du Papier s’en rapproche fortement avec son innovation BioCup, un gobelet en papier-carton résistant à l’eau et aux graisses. La technologie utilisée pour réaliser cette performance est la chromatogénie : un procédé qui consiste à greffer un acide gras sur les molécules de cellulose du papier-carton afin de le rendre hydrophobe (résistant à l’eau). Pour souder les parois et le fond du gobelet, le gobelet intègre encore pour le moment une petite couche de plastique (3%) qui n’empêche en rien BioCup d’être parfaitement recyclable dans la filière des papiers-cartons.
Les nouvelles technologies soutenues par Citeo !
Citeo soutient de nombreux projets d’innovations pour faire progresser l'économie circulaire des emballages et papiers. À titre d’exemple, les projets présentés ici sont soutenus financièrement et/ou techniquement par les experts de Citeo, dans le cadre de partenariats de Recherche & Développement, d’appels à projets ou encore via Circular Challenge Citeo, l’accélérateur qui accompagne des projets de réduction, éco-conception, tri, collecte, réemploi, et recyclage sur la chaîne de valeur des emballages ménagers et papiers.
Identification des emballages : une nouvelle technologie qui leur colle à la peau
Saviez-vous que certains emballages cachaient un code-barres secret ? Avec le projet Holygrail 2.0, ils sont tracés au moyen d’un code bien caché, présent en filigrane sur les emballages ! Invisible à nos yeux, ce « tatouage numérique », appelé watermark, compile une mine d’informations sur le produit et les données nécessaires au recyclage de son emballage : matériau, type de plastiques, contenant alimentaire ou non… etc.
Une fiche d’identité qui se révèle être très utile dès le centre de tri, où une caméra détecte l'emballage et l’oriente vers la filière de recyclage adéquate. L’objectif ? Augmenter toujours plus le recyclage de vos emballages et la qualité de la matière recyclée. L’enjeu est de pouvoir intégrer de la matière recyclée dans les emballages au contact alimentaire quand c’est possible, ou dans d’autres types d’emballages ou objets le reste du temps. Après une phase de prototypage en France et en Allemagne, Holygrail 2.0 pourrait entrer en 2024 dans une phase de pilote industriel (phase qui préfigure le déploiement à grande échelle).
L’IA connaît tous les secrets des emballages
Imaginez vos déchets d’emballages arrivant sur les tapis en centre de tri. Actuellement, la technologie de tri optique (à l’œuvre depuis 1996 !) permet de détecter les différents matériaux et de les orienter vers la bonne filière de recyclage. Un allié précieux notamment pour les agents qui effectuent moins de manipulations et un contrôle qualité en fin de process. En 2022, avec le soutien de Citeo, la technologie s’est encore affinée.
Grâce à l’Intelligence Artificielle et à la reconnaissance visuelle, il est désormais possible, en plus du tri optique, de qualifier la nature précise des emballages... voire leur marque ! Par exemple, détectant une bouteille en plastique PET, l’IA peut dire si l’emballage a contenu un produit alimentaire (soda, jus, ou eau minérale...) ou non-alimentaire (lessive, assouplissant…).
Pourquoi opérer cette distinction est-elle indispensable ? Pour assurer les bons débouchés du recyclage bien sûr ! En effet, seul un emballage alimentaire pourra servir à fabriquer de nouveau un emballage alimentaire, et ce pour respecter les normes sanitaires.
Blockchain, un cran supplémentaire dans la traçabilité des matériaux
Connaître et retracer l’origine d’une matière recyclée, c'est garantir sa qualité. Quelle est sa composition exacte ? Quel est son parcours, de sa conception au recyclage ? Comment partager ces informations ? La réponse : une plateforme digitale de traçabilité des flux de matières premières basée sur la technologie blockchain. En 2021, Citeo a lancé l’expérimentation d’une plateforme de suivi de la traçabilité basée sur la technologie blockchain de la startup brésilienne New Hope Ecotech.
Appelée Wastechain, cette expérimentation concernait des balles d’aluminium. Son but ? Suivre les balles de leur départ du centre de tri jusqu’à l’usine de recyclage et inscrire dans la blockchain les informations de suivi, d’envoi, de réception et de tonnage. Le test a permis de faire mieux circuler l’information et de réconcilier suivi des matériaux et gestion administrative. Forts de cette expérimentation sur l’aluminium, une nouvelle phase de test sur le plastique est prévue en 2023.
La blockchain, un atout de poids dans la gestion des déchets
Utiliser la blockchain permet de sécuriser les données échangées et de les rendre accessibles pour tous les acteurs de la chaîne de recyclage. Cette technologie a émergé dans des pays qui n’ont pas de système de Responsabilité Élargie du Producteur (système qui a donné naissance en France à la collecte sélective des emballages et papiers et au développement de leur recyclage !). Elle y a facilité la mise en place d’une traçabilité des matières. Elle a notamment permis de rendre visible le travail des chiffonniers qui récupèrent les déchets dans ces pays. Avec la blockchain, leur travail devient plus formel, s’inscrit enfin dans un process et peut être rémunéré. Tracer les déchets depuis leur ramassage jusqu’à leur recyclage effectif permet aussi aux entreprises qui financent ce système d’avoir des preuves que les déchets ont bien été recyclés.