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Emballages souples : mieux les concevoir, mieux les recycler

#emballages#écoconception

Ils emballent les chips, les pâtes, les bouteilles d’eau et le café. Très présents dans notre quotidien, les sacs, sachets, films, gourdes font partie de la famille des emballages souples. Grâce à la simplification du tri qui se déploie en France, de plus en plus de Français trient ceux qui sont en plastique, mais leur recyclage n’en est qu’à ses débuts. Quels sont les emballages recyclés aujourd’hui ? Comment développer leur éco-conception et leur recyclage ? Quels sont les projets de R&D et les innovations en cours ? Etat des lieux et perspectives. 

Tout savoir sur les projets de R&D et les innovations en cours

Citeo investit dans la recherche et développement pour trouver des solutions d’éco-conception, de réemploi et de recyclage pour 100 % des emballages, car nous croyons en la complémentarité des solutions pour limiter l'impact sur la planète.
Au printemps 2019, suite à plusieurs appels à projets, 30 innovations ont été sélectionnées et sont soutenues techniquement et financièrement par Citeo à hauteur de 7,5 millions d’euros. Elles sont portées par des consortiums et des partenariats réunissant metteurs en marché, fabricants
d’emballages et recycleurs. Dans ce document, nous proposons un point d’étape sur les projets
de R&D en cours et les innovations pour les emballages souples
mais aussi les pots et barquettes. 

310 000

tonnes d'emballages souples en plastique mises sur le marché français en 2018

120 000 tonnes d'emballages souples en PE (polyéthylène)

  • Films des packs de bouteilles en plastique, sacs de caisse, emballages de surgelés, sachets de mouchoirs, etc.
  • Ils sont particulièrement souples et résistants (ne se déchirent pas).
  • Ils sont majoritairement en PE Basse Densité (PEBD) mais il existe du PE Haute Densité (PEHD, plus rigide).

Quelle recyclabilité ?

Ils sont triés par les Français dans les territoires où le tri est déjà simplifié, et sont recyclés : 12 000 tonnes en 2017, 16 000 en 2018 et 23 000 en 2019. Des tonnages qui augmentent grâce aux progrès d’éco-conception, à la simplification du tri et au développement des capacités de
recyclage. Aujourd’hui, ils sont transformés pour une partie en France par les usines Machaon et Barbier, en granulés notamment pour la fabrication de tuyaux et de sacs pour stocker les déchets.

Ce qui doit progresser

  • L’intégration de matière recyclée.
  • L’éco-conception et la recherche d’alternatives pour les PE complexes afin de faciliter leur recyclage.
  • Les technologies de recyclage mécanique et chimique, notamment pour envisager l’intégration de matière recyclée dans les emballages alimentaires.

40 000 tonnes d’emballages souples en PP

  • Sachets de biscuits individuels, de pâtes, de salade, de confiseries, etc.
  • Ils permettent une ouverture facile (se déchirent bien) et offrent plus de protection au produit pour une bonne conservation (barrière au gaz, à l’oxygène).

150 000 tonnes d’autres emballages souples

  • Ce sont notamment des emballages complexes, c’est-à-dire composés de différentes couches de matière, de différentes résines plastiques ou de différents matériaux (association plastique/aluminium par exemple) : sachets de chips et de produits apéritifs, de café, sacs de nourriture pour animaux, entre autres.
  • Cette complexité leur permet d’obtenir le bon niveau de protection et de conservation ; certains de ces produits doivent être stockés en milieu inerte (nourriture pour animaux) et sont notamment très sensibles à l’oxydation (café) ou à l’humidité (chips).
  • Dans cette catégorie, on compte aussi 20 000 tonnes de sacs de fruits et légumes compostables.

Quelle recyclabilité ?

Ces emballages sont aujourd’hui incinérés et valorisés en énergie. Citeo étudie la faisabilité à moyen
terme de filières de recyclage pour les souples en PP.

Ce qui doit progresser

  • Leur éco-conception pour tendre vers des emballages souples en PE, en papier, en aluminium ou à défaut en PP.
  • La conception d’emballages mono-matériaux.
  • Les technologies de recyclage mécanique et chimique.
  • Les alternatives réemployables.
170 000

tonnes d'emballages souples en papier-carton mises sur le marché français.

  • Sacherie papier, étiquettes, papiers de confiseries, papiers de fromage ou de beurre, économat (emballages de vente en détail de boucherie ou fromagerie par exemple).
  • Recyclables, les emballages souples en papier-carton sont de plus en plus sollicités comme alternatives au plastique. Ils ont encore quelques défis à relever : renforcer leurs propriétés barrières (à l’eau, à l’air, aux graisses) et leur soudabilité, tout en restant recyclables. Ces fonctionnalités essentielles pour protéger les produits nécessitent généralement l’ajout au papier-carton de matériaux barrières et/ou thermosoudables souvent en plastique, ce qui entraîne une perte de matière papier-carton au recyclage.
  • Les innovations en cours portent donc sur la réduction, voire la suppression des matériaux associés au papier-carton, mais aussi par exemple sur la transparence, recherchée pour certains emballages alimentaires. Des solutions translucides, recyclables dans la filière papier-carton, existent et peuvent aussi renforcer les propriétés barrières et la soudabilité.

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